Les invités pratiquants
13e Prix Denis-Lalanne
— Meilleur article francophone consacré au tournoi de Roland-Garros —
Millésime 2024
Cécile Haddad
Licenciée à l’Union Sportive
Saint-Berthevin Tennis

© Cristel Éditeur d’Art / Jean-Luc Lamaère
Il lui reviendra d’avoir été, dans l’histoire du Prix Denis-Lalanne, la première licenciée de la Fédération Française de Tennis appelée à siéger au jury. Entendons-nous : première femme qui ne soit pas une championne reconnue… Mais, bel et bien, une pratiquante passionnée que l’on peut voir, quasiment tous les jours de la semaine, taper la balle sur les courts de l’Union Sportive Saint-Berthevin Tennis, club du département de la Mayenne. « Joueuse sans esprit de compétition, mais qui se défend… », sourit cette jeune retraitée de l’enseignement, mère de quatre enfants, qui a également pratiqué l’aïkido, la natation et la course à pied. Lorsqu’elle n’est pas en tenue de sport, elle est dans son atelier — artiste plasticienne, sous son nom de jeune fille, Cécile Gueniffey. Une vie bien remplie, en somme. Ajoutons qu’à la charnière des mois de mai et juin, Cécile Haddad-Gueniffey n’existe plus pour personne. Elle se consacre au tournoi de son cœur, Roland-Garros…
Joël Haddad
Licencié à l’Union Sportive
Saint-Berthevin Tennis

© Cristel Éditeur d’Art / Jean-Luc Lamaère
Ce qui est vrai pour l’une est forcément vrai pour l’autre : Joël Haddad, mari de Cécile, restera le premier licencié de la Fédération Française de Tennis appelé à siéger au jury du Prix Denis-Lalanne. Une consécration, en quelque sorte, pour ce retraité qui suit Roland-Garros depuis l’âge de six ans. Et une invitation à préciser que ce deuxième membre de l’Union Sportive Saint-Berthevin Tennis a choisi sa vie : gastro-entérologue à Laval, en Mayenne, après l’avoir été à Paris. Et qu’il a déjà choisi sa mort : les bras en croix, fauché au cinquième set, à cent ans, sur un court de tennis ! Voilà où le mène l’admiration des champions — jeune, il adorait John McEnroe et Jimmy Connors. Sans compter que cet habitué de la Porte d’Auteuil pourrait y revenir un jour pour exercer son autre talent : accordeur de raquettes ! Une autre passion, de l’ordre de la biomécanique, qu’il poursuit en bénévole depuis dix ans, à la manière du médecin qui opère. À cœur ouvert…